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La maladie de Rosai-Dorfman-Destombes est une histiocytose inflammatoire polymorphe : étude phénotypique multicentrique de 47 patients

La maladie de Rosai-Dorfman-Destombes est une histiocytose non langerhansienne, inflammatoire, caractérisée dans sa forme classique par une polyadénopathie débutant dans l’enfance ou chez le jeune adulte avec à l’examen histologique une infiltration des sinus ganglionnaires par des histiocytes CD68 ...

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Bibliographic Details
Published in:La revue de medecine interne 2015-06, Vol.36, p.A40-A41
Main Authors: Cohen Aubart, F., Haroche, J., De Risi, T., Barkaoui, M., Charlotte, F., Sene, T., Bernard, C., Galicier, L., Chaminade, A., Hervier, B., Kahn, J.E., Tazi, A., Donadieu, J., Amoura, Z.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La maladie de Rosai-Dorfman-Destombes est une histiocytose non langerhansienne, inflammatoire, caractérisée dans sa forme classique par une polyadénopathie débutant dans l’enfance ou chez le jeune adulte avec à l’examen histologique une infiltration des sinus ganglionnaires par des histiocytes CD68 positifs, CD1a négatifs, et des images d’empéripolèse. Il s’y associe dans 15 % des cas une auto-immunité. La présentation clinique est cependant parfois éloignée de cette description princeps. Nous avons cherché à décrire le spectre clinique des patients ayant un diagnostic de maladie de Rosai-Dorfman-Destombes. Nous avons revu les dossiers de patients ayant le diagnostic de maladie de Rosai-Dorfman-Destombes et signalés au Centre national de référence des histiocytoses. Les patients étaient classés en : – forme typique s’il existait des adénopathies ; – forme atypique isolée s’il n’existait pas d’adénopathies ; – forme atypique mixte ou réactionnelle si l’examen histologique trouvait des signes respectivement d’une autre histiocytose ou d’une pathologie hématologique associée. Quarante-sept dossiers ont été analysés, correspondant à 29 hommes pour 18 femmes d’âge moyen au diagnostic 20,3ans (de 1 à 60ans). Les organes atteints étaient : ganglions lymphatiques (n=32, 68 %), os (n=9, 19 %), peau (n=7, 15 %), système nerveux central (SNC) (n=7, 15 %), atteinte ORL (n=5, 11 %). Vingt-six patients (55 %) présentaient une forme typique, 14 une forme atypique isolée (30 %) dont 7 une atteinte isolée du SNC, 4 une atteinte osseuse, 2 une atteinte de la peau, et 1 une atteinte ORL. Enfin, 7 patients (15 %) présentaient une atteinte atypique associée à une autres histiocytose (n=5) ou une pathologie hématologique (n=3 dont 2 maladies de Hodgkin), 1 patient ayant à la fois une histiocytose mixte et un syndrome myéloprolifératif. Les patients étaient traités par corticoïdes (n=27, 57 %), vinblastine (n=7, 15 %), azathioprine (n=6, 13 %), interféron-alpha (n=6, 13 %), cladribine (n=5, 11 %), methotrexate (n=5, 11 %), antiTNF-alpha (n=2, 4 %), rituximab (n=2, 4 %), imatinib mesylate (n=1). Vingt patients (43 %) n’étaient pas traités ou traités uniquement par la chirurgie ou des traitements topiques. Un patient a présenté une amylose rénale et est décédé d’un choc septique. Cette étude a mis en évidence que si la moitié des patients ont une présentation clinique similaire à la description princeps décrite par Destombes puis Rosai et Dorfman, il existe également des atteintes
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2015.03.267