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Intérêt de la PCR paludisme en pratique quotidienne. Étude rétrospective dans un service de maladies infectieuses

La France est, parmi les pays industrialisés, celui qui compte le plus de cas de paludisme d’importation (4370 cas en 2014). Parmi ces cas, on note 311 formes graves (13,5 %) dont 11 décès. La prise en charge des patients atteints de paludisme doit être rapide, et les moyens diagnostiques fiables. N...

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Published in:La revue de medecine interne 2015-12, Vol.36, p.A107-A107
Main Authors: Karkowski, L., Perez, P., Cabon, M., Cinquetti, G., Dutasta, F.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La France est, parmi les pays industrialisés, celui qui compte le plus de cas de paludisme d’importation (4370 cas en 2014). Parmi ces cas, on note 311 formes graves (13,5 %) dont 11 décès. La prise en charge des patients atteints de paludisme doit être rapide, et les moyens diagnostiques fiables. Nous avons décidé d’analyser l’apport de la PCR paludisme dans notre service de maladies infectieuses. Le laboratoire de notre hôpital général possède une PCR pan-paludisme et 5 PCR spécifiques pour chaque espèce plasmodiale. Il s’agit de techniques PCR en temps réel, réalisées sur thermocylceur LightCycler 2.0, rendant un résultat en 2H. Les amorces ciblent différentes régions de l’ARN 18S du Plasmodium. Nous avons analysé tous les cas ayant bénéficié de cette technique depuis qu’elle est disponible, de janvier 2014 à juillet 2015, et nous avons comparé les résultats avec les techniques usuelles (frottis sanguin, goutte épaisse, QBC, tests de détection antigénique). De janvier 2014 à juillet 2015, le laboratoire a recensé 24 patients pour lesquels une recherche de paludisme a été effectuée (22 positifs, 2 négatifs). Parmi ces patients, 9 (37,5 %) ont bénéficié d’une PCR paludisme, dont 2 fois chez un même patient (10 PCR au total). La PCR était réalisée à la demande du clinicien et/ou du laboratoire dans les cas suivants : 4 fois (40 %) chez des patients ayant reçu un traitement antipaludéen préventif ou curatif, 2 fois (20 %) pour définir l’espèce en raison d’une faible parasitémie, 2 fois (20 %) pour contrôle des tests microscopiques, 1 fois (10 %) à la recherche d’un multi-parasitisme, 1 fois (10 %) en raison de tests usuels négatifs. Lorsque les tests usuels étaient positifs, la PCR était toujours positive, de même pour les tests négatifs. Une fois la PCR a permis de faire le diagnostic de paludisme alors que les tests usuels étaient négatifs. Dans 4 cas sur 5, la PCR et les tests usuels étaient concordants pour l’espèce plasmodiale. Dans 1 cas, la PCR a permis de diagnostiquer un multi-parasitisme avec la mise en évidence de Plasmodium falciparum, qui n’avait pas été retrouvé par les test usuels. La PCR a apporté le diagnostic de l’espèce plasmodiale dans 3 cas. Au final, cette technique s’est révélée utile dans 5 situations (50 %) : 4 fois pour le diagnostic d’espèce, 1 fois pour faire le diagnostic de paludisme. La PCR paludisme ne représente pas un examen de 1re ligne dans cette maladie, dans les pays non impaludés. Néanmoins, elle peut s’avérer utile da
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2015.10.027