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Une ascite à éosinophiles
L’ascite à éosinophiles fait partie des gastro-entérites à éosinophiles, il s’agit de maladies rares, moins de 400 cas ont été décrits dans la littérature. Il existe 3 tableaux anatomo-cliniques des gastro-entérites à éosinophiles selon la profondeur de l’infiltration par les éosinophiles du tube di...
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Published in: | La revue de medecine interne 2015-12, Vol.36, p.A130-A131 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | L’ascite à éosinophiles fait partie des gastro-entérites à éosinophiles, il s’agit de maladies rares, moins de 400 cas ont été décrits dans la littérature. Il existe 3 tableaux anatomo-cliniques des gastro-entérites à éosinophiles selon la profondeur de l’infiltration par les éosinophiles du tube digestif :
–le type 1 (57,5 % des cas) correspond à une atteinte de la muqueuse digestive entraînant une malabsorption et des diarrhées ;
–le type 2 (30 % des cas) correspond à une infiltration de la musculeuse digestive entraînant un syndrome occlusif ;
–le type 3 (12,5 %) correspond à une infiltration de la séreuse entraînant une ascite.
Il existe une hyperéosinophilie périphérique dans deux tiers des cas. La physiopathologie précise est actuellement inconnue, des antécédents allergiques sont retrouvés dans plus 55 % des cas. Les allergènes alimentaires pourraient déclencher une réaction inflammatoire avec recrutement des éosinophiles au niveau du tube digestif. Le diagnostic repose sur la démonstration d’une infiltration par les éosinophiles du tube digestif et/ou des séreuses, l’absence d’atteinte extra-digestive et l’exclusion des autres causes d’hyperéosinophilie. Nous rapportons le cas d’un patient ayant une ascite à éosinophiles.
Un jeune homme de 25ans était hospitalisé pour une douleur abdominale diffuse évoluant depuis une semaine. Il avait eu un asthme dans l’enfance. L’examen clinique révélait une distension abdominale liée à une ascite et un syndrome pleural au tiers inférieur du poumon gauche. Il n’avait pas de fièvre ni d’altération de l’état général. Il avait pris de 9kg en peu de temps. La biologie montrait une hyperéosinophilie à 1100/mm3 et une CRP à 160mg/L. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montrait un épanchement pleural gauche de moyenne abondance, une ascite de grande abondance ainsi qu’un épaississement du grand omentum, le foie était normal. L’échographie cardiaque était normale. La ponction d’ascite retrouvait des protides à 50g/L et 180 000 éléments/mL dont 48 % d’éosinophiles, 21 % de lymphocytes, la culture était stérile et la recherche de BAAR était négative. L’entéro-IRM montrait également un épaississement du grand omentum sans épaississement des parois des anses grêles ou coliques. La fibroscopie gastrique retrouvait une œsophagite sévère secondaire à un important reflux. Les biopsies œsogastroduodénales ne montraient pas d’infiltrat éosinophile mais une discrète gastrite interstitielle chronique non active sans Helicobacter py |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2015.10.072 |