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Pronostic à long terme de la néphropathie lupique dans la population afrocaribéenne de Martinique ayant un accès gratuit aux soins médicaux
Chez les patients d’origine africaine, la néphropathie lupique (NL) est de moins bon pronostic que dans la population caucasienne. Des données sur le devenir à long terme des patients d’origine africaine atteints de NL sont rares dans les pays où l’accès aux soins est gratuit. Dans cette étude, nous...
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Published in: | La revue de medecine interne 2016-12, Vol.37, p.A127-A128 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Chez les patients d’origine africaine, la néphropathie lupique (NL) est de moins bon pronostic que dans la population caucasienne. Des données sur le devenir à long terme des patients d’origine africaine atteints de NL sont rares dans les pays où l’accès aux soins est gratuit. Dans cette étude, nous décrivons le pronostic à long terme dans cette population.
Il s’agit d’une étude rétrospective, 1 140 biopsies rénales ont été interprétées par le service d’anatomopathologie du CHU de Fort-de-France en Martinique (France) entre 2002 et 2015. Tous les patients qui avaient une NL prouvée par biopsie (classification ISN/RPS) et dont le suivi était d’au moins 24 mois (dont 12 mois minimum de suivi en Martinique) ont été inclus. La rémission était définie par l’absence de diminution du DFG>10 %, l’absence de leucocyturie ou d’hématurie (1g/24h de la protéinurie si RC>2g/24h si RP, ou une augmentation>25 % de la créatinémie persistante 2 mois consécutifs.
Sur 1 140 biopsies rénales, 155 cherchaient une NL concernant 126 patients. Quatre-vingt-neuf patients ont étés inclus (93,3 % de femmes) et 37 exclus. Il s’agissait de la première biopsie rénale pour 77/89 patients (86,5 %). Le temps de suivi médian était de 106 mois (2,5–317). Aucun patient n’était perdu de vue. L’âge médian de diagnostic du LES était de 27 ans et 30 ans pour la NL. La protéinurie médiane au diagnostic était de 2,31g/24h (0,6 à 27), la créatininémie médiane à 88μmol/L (26 à 500). Dix-huit pour cent (n=16) des patients présentaient un syndrome des antiphospholipides au diagnostic. En cumulatif, les NL prolifératives était retrouvées chez 68/89 patients (76,4 %) au diagnostic : 17 présentaient une classe III (19,1 %), 22 une classe IV (24,7 %), 18 une classe III+V (20,2 %), 11 une classe IV+V (12,4 %). Le reste des 21 patients présentaient une classe V (n=17 ; 19,1 %), une classe I (n=3 ; 3,4 %) ou une classe II (n=1 ; 1,1 %). Concernant les NL prolifératives, le traitement d’induction était le cyclophosphamide (CYC), le mycophenolate mofétil (MMF) ou l’azathioprine (AZA) chez respectivement 66,1 % (45/68), 17 (24,9 %) et 3 (4,4 %) patients. Le MMF était utilisé comme traitement d’entretien chez 51 patients (75 %), CYC et AZA chacun dans 5,9 % des cas. Trois et 9 patients n’ont respectivement jamais reçu de traitement d’entretien et d’induction. |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2016.10.115 |