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Anémie hémolytique auto-immune (AHIA) du sujet âgé : étude rétrospective de 45 patients

À ce jour, les données relatives aux anémies hémolytiques auto-immunes chez le sujet âgé sont rares, notamment peu d’études leur sont consacrées tant sur le versant diagnostique que thérapeutique. Étude rétrospective (janvier 2003–décembre 2018) multicentrique de tous les sujets âgés supérieurs à 65...

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Published in:La revue de medecine interne 2019-12, Vol.40, p.A121-A122
Main Authors: Chenbah, W., Ben Sayed, N., Guermazi, M., Emna, B., Achour, B., Ben Youssef, Y., Khelif, A.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:À ce jour, les données relatives aux anémies hémolytiques auto-immunes chez le sujet âgé sont rares, notamment peu d’études leur sont consacrées tant sur le versant diagnostique que thérapeutique. Étude rétrospective (janvier 2003–décembre 2018) multicentrique de tous les sujets âgés supérieurs à 65 ans. Cette étude a analysé les caractéristiques cliniques biologiques et évolutives des anémies hémolytiques auto-immunes de 45 patients âgés de plus de 65 ans avec une AHIA documentée. L’âge moyen est de 74 ans (65–88) ; le sex-ratio 23 F/22 H est de 1. Les manifestations cliniques étaient un syndrome anémique chez 42 cas et mal toléré chez 17 cas (douleur thoracique, tachycardie, insuffisance cardiaque et une asthénie intense). Le taux d’hémoglobine moyen est de 7g/dL (3–10). L’anémie était normochrome normocytaire régénérative chez 13 malades avec une macrocytose chez 32 patients. Les stigmates biologiques d’hémolyse, à savoir une hyperbiluribinémie libre et un taux de LDH élevé ont été retrouvés dans 22 cas. L’AHIA liée aux auto-anticorps chauds est majoritaire chez 32 patients. La présence d’agglutinines froides est retrouvée chez 2 patients. Dans 24 cas, l’AHAI était secondaire à une autre affection(néoplasie (hémopathie ou tumeurs solide) dans 14 cas, une cause médicamenteuse a été retrouvée dans 7 cas, un lupus érythémateux systémique dans 1 cas, une polyarthrite rhumatoïde dans 1 cas, une anémie mégaloblastique chez 1 cas). L’AHAI était idiopathique chez 21patients. Les mesures symptomatiques comme les mesures d’évitement au froid, une transfusion de culots érythrocytaires et la corticothérapie sont les principales voies thérapeutiques utilisées chez nos patients, et l’usage d’immunosuppresseurs classiques chez seulement 10 patients. Deux patients ont bénéficiés d’une chimiothérapie. Chez nos patients, la corticothérapie orale a été administrée à des doses variant entre 1 et 1,5mg/kg/jour. La corticothérapie n’est pas dénuée d’effets indésirables. Ainsi, dans notre série, un diabète secondaire, une infection, une ostéoporose dans respectivement 5, 2 et 1 cas. Le rituximab n’a pas été utilisé que chez un patient dans notre série. L’évolution était par la survenue d’une rémission 16 patients (11 RC, 5 RP), un échec chez 9 patients. Vingt malades étaient décédés dont 4 en rapport avec l’anémie. Deux messages peuvent être émis : les anémies hémolytiques s’associent à une maladie sous-jacente dans plus de la moitié des cas qu’elles peuvent précéder de plusi
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2019.10.159