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Consultation spécialisée de « médecine interne de la femme enceinte » : évaluation des besoins

Depuis plus de vingt ans s’est développé un exercice particulier de la médecine interne nommé médecine interne de la femme enceinte [1]. Il s’appuie sur la collaboration des médecins internistes (MI) avec les gynécologues obstétriciens (GO) dans le but d’assurer une prise en charge globale des patho...

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Published in:La revue de medecine interne 2019-12, Vol.40, p.A129-A129
Main Authors: Delattre, E., Urbanski, G., Gillard, P., Legendre, G., Lavigne, C.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Depuis plus de vingt ans s’est développé un exercice particulier de la médecine interne nommé médecine interne de la femme enceinte [1]. Il s’appuie sur la collaboration des médecins internistes (MI) avec les gynécologues obstétriciens (GO) dans le but d’assurer une prise en charge globale des pathologies associées à la grossesse [2]. L’objectif de notre étude était d’évaluer les pratiques de ces praticiens et leurs besoins concernant la création d’une consultation « médecine interne de la femme enceinte » dans notre CHU. Étude descriptive à type d’enquête réalisée entre le 2 juillet et le 29 juillet 2019 à l’aide d’un questionnaire en ligne envoyé par e-mail aux médecins GO et internistes hospitaliers et libéraux de la région. Les questions étaient orientées en fonction de la spécialité. Nous avons obtenu 37 réponses dont 28 complètes. Les GO, qui représentaient 50 % des sondés, déclaraient prescrire un bilan auto-immun dans les cas de fausse couches répétées, de mort fœtale in utero, de pathologie vasculaire placentaire. Ce bilan comprenait majoritairement la recherche de SAPL, de thrombophilie, d’anticorps antinucléaires et anti-ADN. La prescription pour la recherche de SAPL était incomplète dans tous les cas (15 réponses) et l’interprétation déclarée à 68,8 % comme difficile. Les MI déclaraient à 70,6 % aborder le sujet de la grossesse de façon systématique au cours de leur consultation mais peu arrivaient à organiser une consultation préconceptionnelle (33,3 %). La raison la plus invoquée était que les patientes ne prévenaient pas le praticien de leur désir de grossesse (41,2 %) mais un manque de temps était également évoqué pour 17,6 % d’entre eux. Les sondés ne déclaraient pas de franches difficultés concernant les contre indications des traitements, cependant 46,3 % des réponses sur les traitements formellement contre indiqués étaient erronées. De plus, 71,4 % des sondés déclaraient que les patientes ne connaissaient pas les contre indications des traitements et pourtant il n’existe pas de mise en place de séance d’éducation thérapeutique dans 92,9 %. La surveillance médicale et obstétricale devait être modifiée pour ces patientes pour 89,3 % des sondés et préférentiellement sur un rythme mensuel (64,3 %). Pour cela les déclarants proposaient de façon égale (28,6 %) une consultation conjointe GO et MI ou bien une consultation spécialisée dédiée. La consultation « médecine interne de la femme enceinte » devrait permettre de répondre aux besoins expr
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2019.10.172