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Cirrhose hépatique au cours de la maladie cœliaque : prévalence, caractéristiques et évolution sous régime sans gluten
La maladie cœliaque (MC) est une entéropathie auto-immune secondaire à l’ingestion du gluten chez des sujets génétiquement prédisposés. Des anomalies hépatiques (AH) sévères avec évolution vers la cirrhose hépatique sont observées au cours de la MC. Dans la littérature, le risque de développer une c...
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Published in: | La revue de medecine interne 2019-12, Vol.40, p.A137-A137 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La maladie cœliaque (MC) est une entéropathie auto-immune secondaire à l’ingestion du gluten chez des sujets génétiquement prédisposés. Des anomalies hépatiques (AH) sévères avec évolution vers la cirrhose hépatique sont observées au cours de la MC. Dans la littérature, le risque de développer une cirrhose hépatique est multiplié par 2,23 chez les patients cœliaques par rapport aux patients non cœliaques [1] et le risque de mortalité par la cirrhose hépatique est multiplié par 8 au cours de la MC par rapport à la population non cœliaque [2], le régime sans gluten (RSG) semble améliorer ces AH. Les objectifs de notre travail sont d’estimer la prévalence de la cirrhose hépatique dans la population cœliaque et de décrire les caractéristiques de la cirrhose au cours de la MC et son évolution sous RSG.
Étude multicentrique prospective déroulée entre janvier 2013 et juin 2015 ayant inclus 154 patients (42 H, 112 F) adultes (âge ≥16 ans) présentant une MC répondant aux critères diagnostiques de l’European Society for PediatricGastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) 2012. L’âge moyen est de 36,1±13,6 ans (âges extrêmes : 16–83 ans). Chaque patient a bénéficié d’un suivi minimum de 12 mois (extrêmes : 12–18 mois) après le Dg de la MC. Un bilan hépatique complet (ASAT, ALAT, Gamma Glutamyl transférase, phosphatases alcalines) a été réalisé lors du recrutement. Une échographie hépatique réalisée selon le contexte clinicobiologique. Un bilan étiologique en cas d’AH au bilan clinique, biologique ou morphologique : sérologies virales B et C, bilan d’auto-immunité (antinucléaire, anti-muscle lisse, anti-LKM1, anti-mitochondrie), bilan du fer, bilan du cuivre, dosage de l’alpha 1 antitrypsine. Les cas de cirrhose hépatique chez ces patients cœliaques ont été répertoriés et les particularités cliniques et évolutives de la cirrhose ont été précisées.
La prévalence de la cirrhose dans la population cœliaque est estimée à 6 % (n=9). Il s’agit de cirrhose auto-immune dans 44 % des cas (4/9) et de cirrhose cryptogénétique dans 55 % des cas(5/9) : bilan étiologique d’hépatopathie chronique négatif. La cirrhose est révélatrice de la MC dans 2 % des cas (3/154 : 2 cas de cirrhose auto-immune, 1 cas de cirrhose cryptogénétique). Le diagnostic de cirrhose a précédé celui de la MC dans 56 % (5/9) des cas, a été contemporain et révélateur dans 33 % (3/9), et dans un seul cas (11 %, 1/9), le diagnostic de cirrhose cryptogénétique a été posé chez un patient cœliaque diagno |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2019.10.187 |