Loading…
Les hypercalcémies en médecine interne : manifestations cliniques et profil étiologique
L’hypercalcémie est une anomalie biologique souvent rencontrée en médecine interne. Les signes cliniques de l’hypercalcémie sont multiples et trompeurs parfois sévères pouvant engager le pronostic vital. L’objectif de notre étude était de décrire les manifestations cliniques associées à une hypercal...
Saved in:
Published in: | La revue de medecine interne 2021-06, Vol.42, p.A163-A163 |
---|---|
Main Authors: | , , , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | L’hypercalcémie est une anomalie biologique souvent rencontrée en médecine interne. Les signes cliniques de l’hypercalcémie sont multiples et trompeurs parfois sévères pouvant engager le pronostic vital. L’objectif de notre étude était de décrire les manifestations cliniques associées à une hypercalcémie et de relever les principales étiologies.
Étude rétrospective, descriptive, des dossiers des patients hospitalisés dans un service de médecine interne entre les années 2009 et 2020 et chez qui une calcémie supérieure à 2,6mmol/l était mise en évidence à l’admission ou au cours de l’hospitalisation.
L’étude avait inclus 75 patients qui étaient de sex-ratio F/H=1,02. L’âge moyen était de 65 ans (18–97). La calcémie moyenne était de 3,01mmol/l (2,6–5,02). Les manifestations cliniques rencontrées chez ces patients étaient des douleurs osseuses (45,3 %), des douleurs abdominales (17,3 %), des diarrhées et/ou des vomissements (12 %), un syndrome polyuropolydypsique (9,3 %), des myalgies (9,3 %), une déshydratation globale (6,7 %), des céphalées (6,7 %) et un syndrome confusionnel (4 %). Des lésions osseuses ont étaient mise en évidence à l’imagerie dans 36 % des cas à type de géodes, de tumeurs brunes et de fractures. L’électrocardiomyogramme était pathologique dans 4 % des cas montrant des troubles du rythme et de la conduction. Les étiologies des hypercalcémies retrouvées étaient dominées par les causes néoplasiques dans 55,4 %. Il s’agissait de métastases de cancers solides (30,7 %), d’un myélome multiple (20 %), d’un lymphome (6,7 %) et d’un carcinome neuroendocrine (1,3 %). Les autres causes d’hypercalcémies étaient la sarcoïdose dans 12 % des cas, une hyperparathyroïdie dans 10,8 % des cas et une hyperthyroïdie dans 4 % des cas. Les causes médicamenteuses étaient notées dans 6,7 % des cas dont les diurétiques thiazidiques (5,3 %) et la vitamine D (1,3 %). Une hypercalcémie hypocalciurie familiale était retenue dans 2,6 % et l’hypercalcémie restait sans étiologie dans 5,1 % des cas. Une diurèse forcée était prescrite dans tous les cas associée dans certains cas aux biphosphonates et/ou à la calcitonine.
L’hypercalcémie est une anomalie biologique souvent explorée en médecine interne en vue d’une recherche étiologique sans retarder sa prise en charge thérapeutique. Il n’y avait pas de prédominance de genre mais elle était plus fréquente chez les sujets âgés en rapport avec son association aux causes néoplasiques qui sont plus fréquents dans cette tranche d’â |
---|---|
ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2021.03.146 |