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Série rétrospective de 58 cas d’arthrites gonococciques en milieu hospitalier

L’atteinte articulaire est la forme la plus fréquente des infections disséminées à gonocoque. Dans un contexte de réémergence actuelle des IST et d’augmentation des résistances aux antibiotiques, nous nous sommes intéressés aux cas d’arthrites gonococciques diagnostiquées en milieu hospitalier. Cett...

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Published in:La revue de medecine interne 2021-06, Vol.42, p.A32-A33
Main Authors: Moussiegt, A., Bertolotti, A., Traversier, N., Jaubert, J., François, C., Josse, F., Poubeau, P., Moiton, M.P., Raffray, L.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’atteinte articulaire est la forme la plus fréquente des infections disséminées à gonocoque. Dans un contexte de réémergence actuelle des IST et d’augmentation des résistances aux antibiotiques, nous nous sommes intéressés aux cas d’arthrites gonococciques diagnostiquées en milieu hospitalier. Cette étude rétrospective réalisée en milieu hospitalier a recensé les arthrites gonococciques identifiées via le PMSI et le laboratoire de bactériologie (PCR ou culture positives à Neisseria gonorrhoeae) de 2008 à 2020. Les cas étaient inclus si une arthrite était présente avec une identification bactérienne intra-articulaire ou génitale. Ont été recueillies les données démographiques des patients et les caractéristiques cliniques, microbiologiques et thérapeutiques des arthrites. Un total de 58 cas d’arthrites gonococciques a été identifié, avec 30 hommes (52 %) d’âge médian 42 ans (interquartile 25-53). Aucun individu n’était séropositif pour le VIH, 36 (62 %) étaient hétérosexuels, 3 (5 %) étaient homosexuels. Dans 45/50 cas (90 %), on trouvait un rapport sexuel non protégé précédant les symptômes, avec un délai moyen de 15 [8–30] jours. Un contexte de retour de voyage dans les 3 mois était présent chez 24 patients (41 %), principalement à Madagascar (90 %). Il s’agissait d’une monoarthrite dans 17 cas, une oligoarthrite dans 33 cas et d’une polyarthrite dans 8 cas avec un nombre médian d’articulations touchées de 2 [1–3]. 28 (48 %) patients présentaient une ténosynovite. Les articulations les plus touchées étaient le genou (n=39, 67 %) et la cheville (n=29, 50 %). Une atteinte génitale symptomatique concomitante n’était présente que dans 9 cas, alors que 50 % présentaient une autre atteinte extra-génitale : cutanée (n=23), pharyngée (n=6), conjonctivite (n=1) et endocardite (n=1). Un patient a nécessité une prise en charge en réanimation, aucun n’est décédé. Tous les patients présentaient un syndrome inflammatoire biologique : CRP médiane 133 (90-223) mg/L. N. gonorrhoeae était isolé dans le liquide articulaire chez 39/42 (93 %) patients (16 par culture, 13 par PCR et 10 par les 2 techniques), dans les hémocultures chez 7 patients, dans les voies urinaires ou génitales chez respectivement 15 et 16 patients et dans d’autres localisations (anus, pharynx, peau) chez 9 patients. Parmi les 31 souches isolées en culture, 20 (65 %) présentaient une résistance aux quinolones et aucune aux C3G. Vingt-sept patients présentaient une autre IST : chlamydiose (n=16), syphili
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2021.03.229