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Profil épidémio-clinique de la tuberculose cutanée (TC) : à propos d’une série de 29

La tuberculose reste endémique dans notre pays. La localisation cutanée représente 2 %des localisations extrapulmonaires. Le but de notre travail était de préciser les particularités épidémio-cliniques de la TC. Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 24 ans incluant tous les cas de TC de diag...

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Published in:La revue de medecine interne 2024-12, Vol.45, p.A500-A501
Main Authors: Belhadj, O., Nadia, G.F., Saad, S., Rouatbi, J., Rejeb, M. Ben, Haifa, M., Kahla, M. Ben, Lahouel, M., Amina, A., Sriha, B.B., Sana, M., Ghariani, N., Denguezli, M.M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La tuberculose reste endémique dans notre pays. La localisation cutanée représente 2 %des localisations extrapulmonaires. Le but de notre travail était de préciser les particularités épidémio-cliniques de la TC. Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 24 ans incluant tous les cas de TC de diagnostic certain. Le diagnostic était établi grâce à la confrontation de données cliniques, bactériologiques et histologiques. Nous avons identifié 29 cas de TC, dont 9 nouveaux cas au cours des 4 dernières années. L’âge moyen était de 43 ans (6–75 ans). Le sexe-ratio (H/F) était de 0,55. La majorité des patients (71,4 %) provenaient des zones rurales à bas revenus. Un contact avec des animaux a été noté dans 13 cas, et une consommation de lait non pasteurisé dans 12 cas. Des antécédents personnels de tuberculose ont été trouvés dans 4 cas et une histoire familiale dans 2 cas. La sérologie VIH était négative pour tous les patients. Le délai moyen d’évolution était de 13,43 mois. Le scrofuloderme était la forme la plus fréquente (53,6 %) suivie par le lupus tuberculeux (25 %). La forme gommeuse était observée dans deux cas, dont un sous la forme sporotrichoide. L’érythème induré de Bazin a été observé chez 4 patients (14,3 %). L’IDR à la tuberculine était positive dans 60,7 % des cas. La PCR était positive dans 7 cas sur 10. Les cultures étaient toujours négatives. Parmi les 27 cas ayant eu une biopsie cutanée, 85,7 % avaient un aspect de granulome tuberculoïde, et seulement 25 % présentaient une nécrose caséeuse. Une tuberculose viscérale évolutive était retrouvée dans 4 cas (14,3 %), avec des localisations pulmonaire, ganglionnaire et osseuse. Tous les malades ont été mis sous quadrithérapie antituberculeuse pendant 2 mois, suivie par une bithérapie associant l’isoniazide et la rifampicine. La durée moyenne de traitement était de 8 mois, avec une évolution favorable dans 90 % des cas. Dans notre série, nous avons constaté, d’une part, une augmentation du nombre des nouveaux cas ces dernières années et, d’autre part, une atteinte plus fréquente en milieu rural. Cela pourrait s’expliquer par l’implication de mycobactérium bovis, en particulier avec la recrudescence de consommation de lait non pasteurisé. Contrairement à la majorité des séries africaines, mais de manière similaire aux séries locales, notre étude a objectivé une prédominance féminine avec un début plus fréquent à l’âge adulte. La forme clinique la plus fréquente dans notre série est le scrofuloderme,
ISSN:0248-8663
DOI:10.1016/j.revmed.2024.10.129