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Disparités de la masse musculaire selon le phénotype de la maladie de Crohn : une analyse comparative intrigante
La maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, présente une hétérogénéité clinique marquée. La classification de Montréal permet de catégoriser les patients selon l’âge au diagnostic, la localisation de la maladie et le type de comportement clinique, ce qui influence les app...
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Published in: | La revue de medecine interne 2024-12, Vol.45, p.A568-A568 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, présente une hétérogénéité clinique marquée. La classification de Montréal permet de catégoriser les patients selon l’âge au diagnostic, la localisation de la maladie et le type de comportement clinique, ce qui influence les approches thérapeutiques. La sarcopénie, ou perte de masse musculaire, est une complication fréquente mais sous-évaluée de la maladie de Crohn. Cette étude cherche à déterminer les différences de la masse musculaire selon les différents phénotypes définis par la classification de Montréal.
Nous avons effectué une revue rétrospective des dossiers médicaux de patients diagnostiqués avec la maladie de Crohn ayant subi une imagerie par résonance magnétique (IRM) abdominale. La masse musculaire a été définie par un indice de psoas total (TPI) ajusté en fonction du sexe. Les patients ont été classés selon la classification de Montréal, prenant en compte l’âge au diagnostic, la localisation de la maladie et le type de comportement de la maladie (inflammatoire, sténosant, ou pénétrant).
L’étude a inclus 101 patients. Selon la classification de Montréal, les patients ont été répartis en trois groupes d’âge : classe A1 (40 ans, 33,6 %). Les localisations de la maladie étaient : iléale (L1) chez 42 patients (41,6 %), colique (L2) chez 17 patients (16,8 %) et iléocolique (L3) chez 42 patients (41,6 %). Les phénotypes inflammatoire (B1), sténosant (B2) et pénétrant (B3) étaient respectivement observés chez 39,6 %, 27,7 % et 9,9 % des patients. Trente-huit patients (37,6 %) présentaient des lésions anopérinéales. L’analyse des corrélations a révélé que le TPI moyen ne montrait pas de corrélation significative avec l’âge au diagnostic, la localisation ou le type de phénotype de la maladie selon la classification de Montréal (p>0,05).
L’absence de corrélation significative entre la masse musculaire et les phénotypes de la maladie de Crohn selon la classification de Montréal souligne la complexité de la maladie. Cela suggère que la perte musculaire chez ces patients pourrait être due à divers facteurs, et qu’une approche plus globale et personnalisée est nécessaire pour une gestion efficace. |
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ISSN: | 0248-8663 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2024.10.259 |