Loading…

Acceptabilité et impact potentiel des questions sur les pratiques sexuelles lors de l’entretien pré-don

À l’heure actuelle, dans la majorité des pays occidentaux, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ne sont pas admissibles au don de sang. Plusieurs s’objectent contre cette pratique qui est perçue comme étant discriminatoire à l’égard des hommes gais. Certains proposent d’éval...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Transfusion clinique et biologique : journal de la Société française de transfusion sanguine 2019-09, Vol.26 (3), p.S7-S8
Main Authors: O’brien, Sheila, Roy, Élise, Robillard, Pierre, Germain, Marc
Format: Article
Language:fre
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:À l’heure actuelle, dans la majorité des pays occidentaux, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ne sont pas admissibles au don de sang. Plusieurs s’objectent contre cette pratique qui est perçue comme étant discriminatoire à l’égard des hommes gais. Certains proposent d’évaluer le risque de manière à ne pas cibler exclusivement cette population, en soumettant plutôt les donneurs à des critères d’évaluation qui sont invariables selon le sexe. Une enquête a été réalisée auprès de 71 188 donneurs canadiens en vue d’évaluer : – l’acceptabilité de questions sur les habitudes sexuelles, notamment le nombre de partenaires, les relations anales et le port du préservatif ; – l’impact qu’aurait l’application de tels critères sur l’éligibilité des donneurs. Le taux de participation à l’enquête fut supérieur à 87 %. Lorsque questionnés au sujet de leurs habitudes dans les derniers 12 mois, 9,8 % des donneurs ont eu plus d’un partenaire ; 6,2 % ont eu des relations anales ; 68,2 % ne faisaient pas l’utilisation régulière du condom. Quant à l’acceptabilité d’une question sur le nombre de partenaires, 4,8 % des donneurs se disent plutôt inconfortables à y répondre, 2,1 % sont totalement inconfortables et 0,8 % disent qu’ils cesseraient de donner. Pour la question sur les relations anales, ces proportions sont respectivement de 10,0 %, 5,9 % et 1,7 %. Ces résultats montrent que l’impact de telles questions sur le recrutement des donneurs pourrait être majeur, autant en ce qui concerne leur éligibilité que sur leur réticence à devoir se soumettre à ce type d’évaluation.
ISSN:1246-7820
DOI:10.1016/j.tracli.2019.06.253