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Un cinéma d’après-guerre: le néoréalisme italien et la transition démocratique

Cet article examine le cinéma italien dans les années de transition du fascisme à la démocratie. Le cinéma offre une source privilégiée pour comprendre les expérience de perte, de crise et de privation qui ne trouvaient pas de place dans les récits traditionnels de la reconstruction de l’Italie. Les...

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Published in:Annales : histoire, sciences sociales (French ed.) sciences sociales (French ed.), 2008-12, Vol.63 (6), p.1213-1248
Main Author: Ben-Ghiat, Ruth
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Cet article examine le cinéma italien dans les années de transition du fascisme à la démocratie. Le cinéma offre une source privilégiée pour comprendre les expérience de perte, de crise et de privation qui ne trouvaient pas de place dans les récits traditionnels de la reconstruction de l’Italie. Les films néoréalistes en particulier cherchaient à exprimer la conscience diffuse de vivre un moment de transition. À travers une analyse du film d’Alberto Lattuada, Il bandito (1946), cet article montre que ce film, ainsi que d’autres réalisations du néoréalisme, composent une historiographie alternative de cette transition. Le pouvoir des films néoréalistes réside moins dans la reconstruction d’une réalité historique documentée que dans leur capacité à transmettre des ensemble d’émotions et de perceptions qui témoignent de la difficulté à se débarrasser de l’héritage du fascisme et de la guerre. This article examines the Italian cinema in the years of transition from Fascism to democracy. The cinema offers a privileged source for understanding experiences of loss, crisis, and deprivation that did not find a place in traditional narratives of Italy’s reconstruction. Neorealist films in particular sought to express the diffused sense of living through a transitional moment. Through an analysis of the film Il bandito (Alberto Lattuada, 1946), I argue that it and other Neorealist movies trace an alternative historiography of this transition. The power of Neorealist films resides less in their reconstructions of documented historical reality than with their ability to convey realms of feeling and perception that testify to the difficulty of moving forward while coping with the legacies of Fascism and the war.
ISSN:0395-2649
1953-8146
DOI:10.1017/S0395264900038117