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Invariance contre grammaticalisation : à propos des variations dans le champ de la condition

On s’intéresse à la diversité des formes pouvant servir à exprimer une relation conditionnelle en français, et plus particulièrement aux locutions nominales et aux tournures temporelles. Pour en rendre compte, on s’appuie sur une analyse de la configuration propre aux énoncés conditionnels dans leur...

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Published in:Langages (Paris) 2013, Vol.190 (2), p.81-99
Main Author: de Vogüé, Sarah
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:On s’intéresse à la diversité des formes pouvant servir à exprimer une relation conditionnelle en français, et plus particulièrement aux locutions nominales et aux tournures temporelles. Pour en rendre compte, on s’appuie sur une analyse de la configuration propre aux énoncés conditionnels dans leur variété, configuration qui est, en elle-même invariante, au sens qu’A. Culioli donne au concept d’ invariant . Quand les théories de la grammaticalisation se fondent sur des universaux cognitifs relatifs aux sujets parlants pour expliquer la variation des formes, on invoque l’ambiguïté de la configuration conditionnelle elle-même, relativement aux objets référentiels que celle-ci mobilise (faits, situations, propriétés, propositions, singuliers ou génériques ; fins, finalités, telos, suites temporelles ou suites causales). À la recherche d’expressivité évoquée par A. Meillet, on oppose un travail d’explicitation que cette ambiguïté appelle, qui se rapporte par conséquent à l’activité métalinguistique du locuteur, activité appelée ici épilinguistique à la suite de A. Culioli, pour marquer qu’elle est non pas externe mais constitutive de l’activité de langage, et qu’elle procède par approximations indéfinies plutôt que par recouvrement.
ISSN:0458-726X
1958-9549
DOI:10.3917/lang.190.0081