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Mérimée et l’interprétation du mythe

À une époque où la réflexion sur les mythes se renouvelle en Europe, Mérimée prend part au débat critique ; le mythe l’intéresse en tant qu’outil de déchiffrement de la nature humaine et de ses origines. Dans les comptes rendus publiés en 1847 et 1855 sur l’History of Greece de George Grote et sur L...

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Published in:Anabases 2007, Vol.5, p.59-76
Main Author: Pontier, Pierre
Format: Article
Language:English
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Description
Summary:À une époque où la réflexion sur les mythes se renouvelle en Europe, Mérimée prend part au débat critique ; le mythe l’intéresse en tant qu’outil de déchiffrement de la nature humaine et de ses origines. Dans les comptes rendus publiés en 1847 et 1855 sur l’History of Greece de George Grote et sur Le Peuple Primitif de Frédéric de Rougemont, il met à profit sa connaissance très érudite des mythes antiques et son utilisation rigoureuse des sources (Pausanias par exemple), s’appuyant aussi sur les ouvrages savants de son temps, tels que la traduction de la Symbolique de Creuzer par Guigniaut, pour développer quelques idées théoriques et leurs applications précises : s’opposant au scepticisme de George Grote, Mérimée pense qu’il est possible d’interpréter les mythes grecs, à condition toutefois d’adapter la méthode à la forme du mythe. Hostile à tout « système », sa méthode, fondée sur une réflexion de nature linguistique, refuse tout autant les excès de la méthode symbolique que ceux de l’évhémérisme. At a time when reflection on myths was knowing a new departure in Europe, Mérimée took part in the critical debate; he was interested in the myth as a way of deciphering human nature and its origins. In the accounts published in France in 1847 and 1855 on George Grote's History of Greece and Frederic de Rougemont's Le Peuple Primitif, he turned to good account his highly erudite knowledge of antique myths and his stringent use of the sources (Pausanias for instance) to develop a few theoretical ideas and precise applications while relying also on the learned works of his time such as the translation of Creuzer's Symbolics by Guigniaut: in opposition to George Grote's scepticism, Mérimée thinks that interpreting Greek myths is possible on condition however to adapt the method to the form of the myth. Averse to any “system”, his method, grounded in a reflection of a linguistic nature, rules out just as much the excessive developments of the symbolic method as those of evhemerism.
ISSN:1774-4296
2256-9421
DOI:10.4000/anabases.3074