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La matérialité invisible des services et ses implications énergétiques : une estimation de l’énergie grise par la méthode input-output

Notre objectif est de montrer que l’immatérialité des services est un mythe et que les consommations énergétiques du secteur tertiaire sont significativement sous-estimées. Dans la première section, nous examinons le mythe de l’immatérialité des services dans des termes généraux, en nous appuyant su...

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Bibliographic Details
Published in:Revue d'économie industrielle 2015, p.43-72
Main Authors: Fourcroy, Charlotte, Gallouj, Faïz, Decellas, Fabrice
Format: Article
Language:English
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Description
Summary:Notre objectif est de montrer que l’immatérialité des services est un mythe et que les consommations énergétiques du secteur tertiaire sont significativement sous-estimées. Dans la première section, nous examinons le mythe de l’immatérialité des services dans des termes généraux, en nous appuyant sur la littérature économique. Dans la deuxième section, nous identifions différentes sources de matérialité des services, et par conséquent de consommation d’énergie. Nous distinguons, d’une part, trois sources directes de matérialité et de consommation d’énergie : l’intervention de service, les déplacements et la mise en condition et, d’autre part, une source indirecte liée aux processus de fabrication des systèmes matériels mobilisés au cours de la prestation de services. Cette dernière source de consommation d’énergie, qualifiée d’« énergie grise », est invisible et absente des statistiques énergétiques du secteur tertiaire. Dans la troisième section, nous l’isolons et tentons de l’estimer en nous appuyant sur une méthode input-output. Our goal is to demonstrate that the non-materiality of service activities is a myth and that energy consumptions in the services sector are significantly underestimated. In the first section, we examine the myth of the non-materiality of service activities, relying on the economics literature. In the second section, we identify the full range of sources of materiality in service activities, and therefore of energy consumption. We distinguish between, on the one hand, three direct sources of materiality and energy consumption (operations, conditioning and travel) and, on the other hand, an indirect source of materiality associated with the manufacturing process of material systems mobilized during the provision of services. The latter, described as “embodied energy” is invisible and does not appear in the energy statistics of the services sector. In the third section, we try to estimate this “embodied energy” by relying on an input-output method.
ISSN:0154-3229
1773-0198
DOI:10.4000/rei.6072