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La presse italienne, le pouvoir politique et l’autorité judiciaire durant le fascisme

La presse en Italie constitue un enjeu politique très important dès la fin de la première guerre mondiale. Elle répercute et parfois crée les évolutions politiques qui traversent la société, jusqu’à l’instauration effective de la dictature fasciste. Les différents journaux politiques s’affrontent pa...

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Published in:Amnis 2004 (4)
Main Author: Beaulieu, Yannick
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La presse en Italie constitue un enjeu politique très important dès la fin de la première guerre mondiale. Elle répercute et parfois crée les évolutions politiques qui traversent la société, jusqu’à l’instauration effective de la dictature fasciste. Les différents journaux politiques s’affrontent par articles interposés, puis les journaux de gauche sont les victimes d’incendies et de violences. La place de la magistrature est cruciale dans ce contexte d’agitation permanente, néanmoins il apparaît qu’elle a failli à sa mission de restauration de l’ordre public et d’impartialité. Les rapports entre les magistrats et la presse sont d’ailleurs ambigus. Les partis de gauche perçoivent la magistrature comme un allié objectif de la bourgeoisie et du pouvoir politique, alors que les fascistes lancent parfois des cabales à l’encontre de certains magistrats jugés trop sévères avec les leurs, laxistes avec leurs opposants. L’affaire Giacomo Matteotti marque une rupture radicale, puisque de cette crise Benito Mussolini sort finalement renforcé et engage l’Italie sur la voie totalitaire : interdiction de toute presse qui s’oppose à son dessein et contrôle strict des seuls journaux fascistes autorisés. Les informations judiciaires ne sont plus diffusées et, peu à peu, la propagande s’ajoute au contrôle de la population.
ISSN:1764-7193
1764-7193
DOI:10.4000/amnis.673