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Apprendre, un moment de vie ? Savoir, expérience et rapport au vivant
L’objectif de cette communication est de comparer sur le plan pédagogique deux conceptions du rapport entre science et vivant, diamétralement opposées sur le plan épistémologique. En se basant sur un livre [1], une conférence [2] et un entretien [3], on analysera l’expérience de pensée par laquelle...
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Published in: | SHS web of conferences 2015, Vol.21, p.1003 |
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Format: | Article |
Language: | eng ; fre |
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Summary: | L’objectif de cette communication est de comparer sur le plan pédagogique deux conceptions du rapport entre science et vivant, diamétralement opposées sur le plan épistémologique. En se basant sur un livre [1], une conférence [2] et un entretien [3], on analysera l’expérience de pensée par laquelle le biologiste et épistémologue Jean-Jacques Kupiec fait se sentir vivants les apprenants afin de mieux les conscientiser aux réquisits de la démarche scientifique. On comparera ensuite les motivations de Kupiec avec les idées pédagogiques du philosophe-médecin Georges Canguilhem (1904–1995) afin d’essayer de comprendre pourquoi l’un et l’autre jugent pertinent de faire remarquer à l’apprenant qu’il est actuellement en vie. Car, malgré des conceptions du vivant diamétralement opposées, Canguilhem et Kupiec se rejoignent sur l’idée que l’expérience vitale joue un rôle crucial – que ce soit en positif ou en négatif, comme un obstacle épistémologique ou comme un levier heuristique – dans l’apprentissage et la pratique de la biologie ou de la médecine. Prendre en charge cette expérience constitue peut-être une ressource face au double défi (scientifique et éthico-politique) qui échoit à l’éducation aux sciences du vivant. This paper compares the views of Georges Canguilhem (philosopher of medicine and physician) regarding education in the life sciences with the way Jean-Jacques Kupiec – biologist and epistemologist at the École Normale Supérieure (Paris) – concretely teaches through his talks and books. My point is to try to understand why both Kupiec and Canguilhem consider that it is relevant to draw the attention of the listener (or the reader) on the fact that he himself is a living organism. By focusing on the thought experiment Kupiec uses to relate the notion of epigenetics to the problem of individual existence, I try to show that (despite completely opposite views on the nature of life) Canguilhem and Kupiec agree on the fact that feeling alive plays a significant part in learning biology or medicine. Whether it is as an obstacle to overcome or as an intuition to explore, our bodily experience of organic functioning has to be dealt with whenever we are studying life sciences or introducing people to them. |
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ISSN: | 2261-2424 2416-5182 2261-2424 |
DOI: | 10.1051/shsconf/20152101003 |