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De l’éreuthophobie au taijinkyōfushō : Circulation et élaboration d’un diagnostic psychiatrique entre Europe, États-Unis et Japon (décennies 1890-1930)

Proche de la phobie sociale des classifications psychiatriques occidentales, le taijinkyōfushō 対人恐怖症 (« phobie interpersonnelle ») a longtemps été pensé par les psychiatres japonais comme une névrose spécifiquement nippone. Confinée à la problématique du particularisme culturel du Japon d’après-guer...

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Published in:Revue d'histoire des sciences 2017-01, Vol.70 (1), p.147-174
Main Author: Terrail Lormel, Sarah
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Proche de la phobie sociale des classifications psychiatriques occidentales, le taijinkyōfushō 対人恐怖症 (« phobie interpersonnelle ») a longtemps été pensé par les psychiatres japonais comme une névrose spécifiquement nippone. Confinée à la problématique du particularisme culturel du Japon d’après-guerre, l’histoire de sa genèse est jusqu’à présent demeurée quasiment ignorée. Pourtant, la formation de ce concept est le fruit de la circulation des idées entre Europe, États-Unis et Japon à la fin du xix e et au début du xx e siècle. C’est ce que montre la généalogie que nous nous efforçons de retracer ici et qui nous permet de saisir autrement, sous le nom de taijinkyōfu 対人恐怖, la réinvention par le psychiatre Morita Shōma 森田正馬 dans les années 1930 de l’éreuthophobie européenne des années 1890.
ISSN:0151-4105
1969-6582
DOI:10.3917/rhs.701.0147