Loading…
Hyperactivité chez l'enfant : réflexions sur les mécanismes psychopathologiques sous-jacents
Les demandes de consultations en pédopsychiatrie pour motif d'hyperactivité, avec ou sans troubles de l'attention (TDAH), sont en très nette augmentation ces dernières années. L'hyperactivité est actuellement le trouble psychopathologique le plus fréquent chez le jeune enfant. Cette é...
Saved in:
Published in: | Annales médico psychologiques 2007-08, Vol.165 (6), p.420-427 |
---|---|
Main Authors: | , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Subjects: | |
Citations: | Items that this one cites |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Les demandes de consultations en pédopsychiatrie pour motif d'hyperactivité, avec ou sans troubles de l'attention (TDAH), sont en très nette augmentation ces dernières années. L'hyperactivité est actuellement le trouble psychopathologique le plus fréquent chez le jeune enfant. Cette évolution peut être liée à la médiatisation dont il fait l'objet et l'abaissement du seuil de tolérance aux troubles de l'agir et aux conduites externalisées dans une société «
hypercontrôlée
». On pourrait également remettre en cause le caractère subjectif de cette entité clinique mal définie et qui ne fait pas l'objet d'un strict consensus. Ainsi, le repérage précoce des troubles, qui permettrait de poser un diagnostic d'hyperactivité avant quatre ans, pose également la question des diagnostics comorbides (conduites d'opposition ou d'agressivité) et interroge surtout le fonctionnement du système interactif dans lequel évolue le jeune enfant. L'approche anglo-saxonne tend à considérer le trouble d'hyperactivité comme une entité syndromique à part entière (favorisée en cela par les critères diagnostiques – essentiellement comportementaux – du DSM-IV), en privilégiant une approche lésionnelle (du fait de l'importance de l'héritabilité génétique). L'approche européenne, minoritaire, ne dissocie pas le trouble de son contexte environnemental et fait une place plus grande aux troubles de l'affectivité, à la structuration de la personnalité et aux relations intrafamiliales. C'est cette seconde approche que les auteurs développeront, en privilégiant deux temps
: d'une part, les processus de séparation–individuation, symbolisation et socialisation
; et, d'autre part, dans la mise en place du processus de narcissisme secondaire, la place des instances psychiques que sont l'Idéal du Moi, le Moi idéal et le Surmoi. Ils mèneront également une réflexion sur l'évolution sociétale et le fonctionnement familial, en éclairant le rôle maternel et paternel dans la genèse des troubles de l'hyperactivité. Les auteurs proposent, à l'issue de cette réflexion clinique, la distinction de deux types cliniques d'hyperactivité qu'ils vont discuter sur la base de leurs pratiques et des travaux issus de la littérature
: 1) «
Hyperactivité avec troubles des conduites précoces, relevant surtout d'une problématique de séparation
»
; 2) «
Troubles attentionnels avec hyperactivité, anxiété, difficultés scolaires, relevant surtout d'une problématique narcissique
». Ces deux types peuvent correspondre d'une certa |
---|---|
ISSN: | 0003-4487 1769-6631 |
DOI: | 10.1016/j.amp.2007.05.007 |