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Fin de vie, euthanasie et suicide assisté : une mise au point de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar)

La prise en charge de la fin de vie constitue un enjeu sociétal crucial auquel le législateur a répondu par la loi du 22 avril 2005. Néanmoins, un débat émerge de la société civile sur l’opportunité de dépénaliser/légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté (E/SA). Cette question interroge direc...

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Published in:Annales françaises d'anesthésie et de réanimation 2012-09, Vol.31 (9), p.694-703
Main Authors: Beydon, L., Pelluchon, C., Beloucif, S., Baghdadi, H., Baumann, A., Bazin, J.-E., Bizouarn, P., Crozier, S., Devalois, B., Eon, B., Fieux, F., Frot, C., Gisquet, E., Guibet Lafaye, C., Kentish-Barnes, N., Muzard, O., Nicolas-Robin, A., Lopez, M.O., Roussin, F., Puybasset, L.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La prise en charge de la fin de vie constitue un enjeu sociétal crucial auquel le législateur a répondu par la loi du 22 avril 2005. Néanmoins, un débat émerge de la société civile sur l’opportunité de dépénaliser/légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté (E/SA). Cette question interroge directement les médecins, en particulier les anesthésistes-réanimateurs (AR). Mettre en perspective les concepts à partir d’une analyse de la littérature médicale et de l’expérience des pays qui ont légiféré sur E/SA. La loi du 22 avril 2005 constitue une réponse adaptée à l’essentiel des situations de fin de vie auxquelles est confronté l’AR. Sa force tient à l’obligation de dispenser des soins palliatifs quand les thérapeutiques devenues vaines sont interrompues. Néanmoins, les démarches d’accompagnement et de soins palliatifs sont introduites trop tard durant le cours des maladies fatales. Leur enseignement et des mesures incitatives fortes s’imposent. Les rares cas où E/SA sont demandés par les patients ou leurs proches résultent souvent de décisions non prises en amont et/ou de traitements qui ne considèrent pas le patient dans sa globalité. La mise en œuvre d’E/SA ne se résume pas à la simple affirmation d’un principe d’autonomie. Les procédures d’E/SA laissent entrevoir de réelles difficultés et des risques de dérives. Nous formulons un message de prudence et de mesure. Peut-on répondre aux questions douloureuses de la fin de vie, de la souffrance morale, en supprimant le sujet lorsqu’une réelle démarche de soins palliatifs n’a pas été pleinement mise en œuvre ? Management of the end of life is a major social issue which was addressed in France by law, on April 22nd 2005. Nevertheless, a debate has emerged within French society about the legalization of euthanasia and/or assisted suicide (E/AS). This issue raises questions for doctors and most especially for anesthetists and intensive care physicians. To highlight, dispassionately and without dogmatism, key points taken from the published literature and the experience of countries which have legislated for E/AS. The current French law addresses most of the end of life issues an intensive care physician might encounter. It is credited for imposing palliative care when therapies have become senseless and are withdrawn. However, this requirement for palliative care is generally applied too late in the course of a fatal illness. There is a great need for more education and stronger incentives for early action in t
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2012.07.019