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LA RUMBA DES MOTS OU LE « PROSE COMBAT » DE BLAISE NDALA: DIRE LE NAUFRAGE DE L’HISTOIRE ET DÉCRYPTER LES ORIGINES D’UNE APOCALYPSE JOYEUSE
Dans J’irai danser sur la tombe de Senghor (2014) et Sans capote ni kalachnikov (2017), la fiction de Ndala s’ancre dans l’histoire récente de la République Démocratique du Congo dont elle propose une version corrigée, à partir de deux moments-clés : le combat de boxe Ali-Foreman en 1974 à Kinshasa,...
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Published in: | Francofonia 2019-04 (76), p.99-116 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Dans J’irai danser sur la tombe de Senghor (2014) et Sans capote ni kalachnikov (2017), la fiction de Ndala s’ancre dans l’histoire récente de la République Démocratique du Congo dont elle propose une version corrigée, à partir de deux moments-clés : le combat de boxe Ali-Foreman en 1974 à Kinshasa, et la guerre à l’Est du pays. À cette fin, le romancier choisit la stratégie de l’humour en confiant la parole aux acteurs et témoins directs des événements. Si les récits participent d’un travail de mémoire, des noms comme Zangamoyo (« Qui n’a pas d’âme ») et Kapitisapiang (« brouilleur de traces/repères ») soulignent plutôt une amnésie et un imaginaire vide. Ils cantonnent la société dans un présentisme aveugle et un ethos de jouissance forcené, face enchantée d’une apocalypse joyeuse à laquelle la musique et le sport (le foot) servent d’exutoires.
In I will dance on the tomb of Senghor (2014) and Without hood nor kalashnikov (2017), the fiction of Ndala is anchored in the recent history of the Democratic Republic of Congo of which she proposes a corrected version, starting from two moment-keys : the boxing match Ali-Foreman in 1974 in Kinshasa, and the war east of country. For this purpose, the novelist chooses the strategy of humour by entrusting the word to the actors and to direct witnesses of the events. If the accounts take part of a memory work, names as Zangamoyo (« Which do not have a heart ») and Kapitisapiang (« jammer of traces/reference mark ») rather underline an amnesia and imaginary empty. They confine the company in a blind presentism and an exaggerated ethos of pleasure, magic face of a merry apocalypse to which the music and the sport (football) are used as discharge system. |
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ISSN: | 1121-953X 2036-5659 |