Loading…
La servante dans le monde romain : une figure oubliée
Les études mentionnant les activités des femmes dans le monde romain existent, elles sont même nombreuses et détaillées. Cependant, elles ne font référence qu'à différentes spécialités, même lorsqu'il n'est question que de la domesticité. La simple servante, esclave « sans qualificati...
Saved in:
Published in: | Pallas (Toulouse, France) France), 2012-01 (90), p.311-334 |
---|---|
Main Author: | |
Format: | Article |
Language: | fre |
Subjects: | |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Les études mentionnant les activités des femmes dans le monde romain existent, elles sont même nombreuses et détaillées. Cependant, elles ne font référence qu'à différentes spécialités, même lorsqu'il n'est question que de la domesticité. La simple servante, esclave « sans qualification » et « sans spécialisation » est pourtant très présente dans les sources de différentes natures (textes juridiques, épigraphiques, littéraires) ; elle demeure pourtant une figure oubliée. Il est vrai que les ancillae, ministrae, pedisequae, semblent avoir fait partie de la main d'œuvre servile la plus basse, la plus insignifiante. Pourtant, le peu de crédit apporté au personnage, à la désignation et aux fonctions de la servante romaine, est injustifié. L'absence de spécialité n'implique pas l'inexistence et la réunion des données permet de faire sortir l'ancilla et ses consœurs du silence relatif dans lequel elles sont confinées. Tour à tour « utérus », optima ancilla, bouc émissaire, confidente, amante, remplaçante ou suivante, elle finit, au terme de notre analyse, par se présenter comme une figure centrale, essentielle au fonctionnement de la domesticité mais aussi à l'imaginaire romain. Studies mentioning women's activities in the Roman world do exist, they are actually numerous and detailed. Yet they only refer to various specialities even when they solely deal with the domestic staff. The simple maid servant, a slave "without qualification" and "without specialization" is however very present in the various kinds of sources (juridical, epigraphic, literary texts); she nevertheless remains a neglected figure. True, the ancillae, ministrae, pedisequae, seem to have belonged to the lowest, most insignificant servile labour force. Now the small credit accorded to the personage, to her designation and functions, is unjustified. The absence of speciality does not entail inexistence and the collected data can draw out the ancilla and her sister slaves from the relative silence to which they are confined. Being in turns "uterus", optima ancilla, scapegoat, confident, mistress, substitute or lady's maid, she finally at the end of our analysis presents herself as a central figure essential to the functioning of the domestic staff but also to the imaginary world of the Romans. |
---|---|
ISSN: | 0031-0387 2272-7639 |