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La France en accusation à l'ONU, ou les pouvoirs d'une organisation internationale
Entre 1952 et 1962, la France fait figure d'accusée lors des Assemblées générales de l'ONU, à cause de sa politique en Afrique du Nord. Puissance détentrice du droit de veto, elle doit pourtant déployer une grande activité diplomatique pour éviter une condamnation. D'autre part, la pe...
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Published in: | Relations internationales 1993-12 (76), p.411-422 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Entre 1952 et 1962, la France fait figure d'accusée lors des Assemblées générales de l'ONU, à cause de sa politique en Afrique du Nord. Puissance détentrice du droit de veto, elle doit pourtant déployer une grande activité diplomatique pour éviter une condamnation. D'autre part, la perspective d'avoir à rendre des comptes à ce « tribunal » international, et de voir ternie son image internationale, donc affaiblis son prestige et son influence, pèse sur les orientations de sa politique en Afrique du Nord, en 1954-1955 dans les questions tunisienne et marocaine, puis dans l'affaire algérienne, de plus en plus à mesure que s'accroît son isolement à l'ONU, où la question algérienne se trouve de fait internationalisée. La politique nouvelle initiée par de Gaulle donne un court répit. Mais malgré son mépris affiché pour le « machin », de Gaulle a conscience que la détérioration de l'image de la France à l'ONU nuit à sa position dans le monde, et cela contribue à sa décision de se libérer du «boulet algérien». From 1952 to 1962, France appeared like an accused, before the UN/General Assembly, in cause of her policy in North Africa. The French government was obliged to spread large diplomatic activities in order to avoid condemnation. On the other hand, French international image, prestige and influence would be damaged if France was accused at the « UN/tribunal », and this consideration influenced French policy, in the Tunisian and Moroccan questions, then in the Algerian question. Growing France's isolation at the UN, where the Algerian question was considered as an international problem, pressed on French politics. De Gaulle's new Algerian policy gave a short respite. But de Gaulle, in spite of his contempt toward the International Organisation, was conscious that deteriorated image of France at the UN damaged French international position ; this consideration contributed to his decision to put an end to the Algerian war. |
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ISSN: | 0335-2013 2105-2654 |