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À PROPOS DE LA GUERRE: Une réponse à N. A. Chagnon

L'auteur expose une réfutation des thèses de N. A. Chagnon sur la guerre et la violence chez les Yanomami̵ à partir d'une triple perspective : théorique, méthodologique, ethnographique. Après avoir critiqué la validité du cadre emprunté à la sociobiologie à l'intérieur duquel N. A. Ch...

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Bibliographic Details
Published in:Journal de la Société des Américanistes 1989-01, Vol.75, p.91-113
Main Author: LIZOT, Jacques
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L'auteur expose une réfutation des thèses de N. A. Chagnon sur la guerre et la violence chez les Yanomami̵ à partir d'une triple perspective : théorique, méthodologique, ethnographique. Après avoir critiqué la validité du cadre emprunté à la sociobiologie à l'intérieur duquel N. A. Chagnon développe ses idées, il montre que la guerre ne peut pas avoir pour cause la compétition des hommes à propos des ressources naturelles et reproductives (les femmes) et que la plupart des conflits armés ont une origine complexe; il analyse ensuite quelques conceptions indigènes liées à la pratique de la violence et émet l'hypothèse selon laquelle la guerre pourrait avoir pour matrice sociologique le système des échanges et de la réciprocité. El autor refuta la tésis de N. A. Chagnon sobre la guerra y la violencia entre los Yanomami̵ según una triple perspectiva : téórica, metodológica y etnográfica. Después de hacer la crítica de la validez del marco — tomado de la sociobiología — al interior del cual Chagnon desarolla sus ideas, muestra que la guerra no tiene como causa la competencia entre los hombres, por los recursos naturales y reproductivos (las mujeres), sino que la mayoría de los confiictos armados tienen un origen complejo. El autor analiza luego algunos conceptos indígenas a la práctica de la violencia y propone la hipótesis de que la guerra podría tener como matriz sociológica el sistema de intercambios y de reciprocidad. The author sets forth a refutation of N. A. Chagnon's thesis on warfare and violence among the Yanomami̵, from a theoretical, methodological and ethnographic perspective. After a critique of the validity of the theoretical framework employed by N. A. Chagnon — which he borrows from sociobology — the author shows that warfare cannot be explained in terms of a male competition for natural and reproductive resources (i.e. women) and that most armed conflicts have a complex origin. He then analises some indigenous conceptions linked to the practice of violence and advances the hypothesis that wafare may develop from a sociological matrix based on a system of exchanges and reciprocity.
ISSN:0037-9174
1957-7842