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L'expérience sociale des institutions scolaires : construire son identité linguistique au fil de la transition à l'enseignement supérieur
Chez les jeunes issus d'une scolarisation en contexte linguistique minoritaire, les expériences sociales liées à la transition à l'enseignement supérieur peuvent susciter un questionnement sur le plan de l'appartenance au groupe linguistique d'origine ainsi qu'à l'appar...
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Published in: | Canadian journal of higher education (1975) 2013-03, Vol.43 (1), p.45 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Chez les jeunes issus d'une scolarisation en contexte linguistique minoritaire, les expériences sociales liées à la transition à l'enseignement supérieur peuvent susciter un questionnement sur le plan de l'appartenance au groupe linguistique d'origine ainsi qu'à l'appartenance à de nouveaux groupes linguistiques. Au Canada, ce questionnement concerne l'appartenance aux groupes francophones et anglophones, bien qu'il ne s'y limite pas. Alors que plusieurs études ont porté jusqu'à présent sur l'identité des minorités francophones au Canada à l'école primaire et secondaire (par exemple, voir Heller, 2003; Gérin-Lajoie, 2003 et 2004; Pilote, 2006 et 2007; Landry, Deveau et Allard, 2006; Dallaire, 2008; Pilote, [Marie-Odile Magnan] et Vieux-Fort, 2010), il reste que la construction de l'identité linguistique lors des études universitaires a fait l'objet de très peu de recherches. L'étude de Lamoureux (2005) sur le parcours universitaire d'étudiants provenant de minorités francophones au Canada fait exception. Elle révèle que l'identité linguistique évolue après les études secondaires. Par une étude qualitative de l'identité et de l'affirmation linguistique d'étudiants du Sud-Ouest ontarien transitant de l'école secondaire de langue française vers l'université, elle montre qu'« au fil de l'année [universitaire] et de leurs contacts avec toutes sortes de personnes dans des contextes différents, les étudiants voient de moins en moins les frontières linguistiques qui existent entre les diverses communautés auxquelles ils appartiennent » (Lamoureux, 2005, p. 119). Dans une perspective où l'institution scolaire est conçue comme un lieu de formation des identités collectives modernes (Thériault, 2002), il est pertinent de s'interroger sur le rôle des expériences scolaires formelles et informelles dans la (re)production des sentiments d'appartenance. [Plut]ôt que d'emprunter la lecture classique que propose généralement la sociologie de l'éducation - celle de l'égalité des chances et des mécanismes de reproduction sociale (Farmer et Heller, 2008) -, nous proposons dans cet article d'analyser la construction identitaire linguistique des jeunes au fil de leurs parcours scolaires et de leurs parcours de mobilité. Les résultats de recherche qui sont présentés dans cet article permettent de constater que la transition à l'enseignement supérieur, de par les différents rapports d'altérité qu'elle engendre, module la construction identitaire des jeunes issus d'un milieu scolai |
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ISSN: | 0316-1218 2293-6602 |