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Le projet politique fransaskois: cent ans d'existence

Les gains en matière d'éducation française en Saskatchewan découlent, en grande partie, des efforts des membres de la communauté, voire ses bâtisseurs. Or, les réflexions académiques sur le sort des communautés francophones hors Québec s'attardent surtout sur le rôle des lois et politiques...

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Published in:Canadian ethnic studies 2014-06, Vol.46 (2), p.99
Main Author: Dubois, Janique
Format: Article
Language:English
Subjects:
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Description
Summary:Les gains en matière d'éducation française en Saskatchewan découlent, en grande partie, des efforts des membres de la communauté, voire ses bâtisseurs. Or, les réflexions académiques sur le sort des communautés francophones hors Québec s'attardent surtout sur le rôle des lois et politiques de l'État sur les minorités linguistiques. En particulier, les études liés aux communautés francophones hors Québec examinent principalement l'impact des politiques publiques sur la protection des droits linguistiques ou le rôle des décisions juridiques sur les minorités linguistiques (Cardinal et Juillet 2005 ; Heller 2011 ; Léger 2012 ; Bastarache 2004 ; Behiels 2004 ; Braën 2005 ; [Foucher, Pierre] 1986a, 1986b, 2008 ; Martel 1991, 2001). Plutôt que de mettre l'accent sur l'effet des politiques et lois sur les communautés francophones, les propos ici-bas mettent en évidence le rôle que les bâtisseurs jouent dans l'épanouissement de la communauté ffansaskoise. Sans nier l'importance des avancées comme ceux apportées par la Loi sur les langues officielles, la discussion qui suit démontre que - à eux seuls - ces développements macro-politiques ont un impact mitigé sur l'avenir des Fransaskois. En particulier, le manque de continuité entre les obligations juridiques et les actions politiques du gouvernement provincial oblige les Fransaskois de se présenter fréquemment devant les tribunaux pour assurer le respect des lois existantes. C'est le cas du Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui demande au gouvernement en 2008 de contribuer au financement de la construction d'une nouvelle école secondaire francophone à [Regina] où les infrastructures existantes ne peuvent plus accommoder la population étudiante grandissante. Malgré sa promesse de fournir le financement pour ce projet, le gouvernement provincial tarde à libérer les fonds (Saskatchewan 2009). Le CSF et le gouvernement entament donc des négociations sur une entente de financement mais, après un an de médiation sans succès, le CSF décide de poursuivre le gouvernement en cour puisqu'il n'a toujours pas reçu les fonds nécessaires pour construire une école secondaire et ne peut donc pas fournir les services aux- quels les Fransaskois ont droit selon la Charte (CBC 2011). Un jour avant leur comparution en cour, le gouvernement provincial consentit à fournir les infrastructures et le financement nécessaires pour l'établissement d'une école secondaire. Or, un an plus tard, le financement n'est toujours pas accordé ([Roger L
ISSN:0008-3496
1913-8253