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Vie intellectuelle : présentation
L’éthique environnementale, née il y a cinquante ans, a coïncidé avec la remise en question de l’anthropocentrisme des morales occidentales traditionnelles et avec l’attribution d’une valeur intrinsèque à la nature et aux autres vivants. Indissociable de la dénonciation de la manière dont les humain...
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Published in: | Cités 2018-01, Vol.76, p.95-96 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | L’éthique environnementale, née il y a cinquante ans, a coïncidé avec la remise en question de l’anthropocentrisme des morales occidentales traditionnelles et avec l’attribution d’une valeur intrinsèque à la nature et aux autres vivants. Indissociable de la dénonciation de la manière dont les humains ont accaparé les ressources de la Terre en étant aveugles aux limites planétaires ainsi qu’à l’épanouissement des autres formes de vie, cette discipline, qui a rénové avec succès les critères de l’éthique, n’a cependant pas suffi à transformer les styles de vie ni à imposer l’écologie en politique. Parfois accusée d’être antihumaniste, elle a également été jugée trop abstraite ou décontextualisée, le fait de conférer un statut moral aux non-humains afin d’énoncer des normes commandant le respect de l’environnement n’aidant pas véritablement à savoir comment agir concrètement ni à répondre de manière efficace au réchauffement climatique, à la déforestation ou à l’érosion de la biodiversité. C’est pourquoi, depuis les années quatre-vingt-dix, d’autres approches ont renouvelé la réflexion sur l’écologie en mettant l’accent sur la manière dont nous habitons la Terre et tissons des relations signifiantes avec les autres vivants. |
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ISSN: | 1299-5495 1969-6876 |