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Notes de lectures

Si l’environnement général de cette histoire des relations économiques entre la Russie et l’Europe occidentale est grosso modo déjà bien connue, après les nombreux ouvrages publiés sur l’histoire des entreprises, des banques, des emprunts, des chemins de fer déployés en Russie – que l’on songe aux t...

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Bibliographic Details
Published in:Relations internationales 2019-01, Vol.179 (3), p.135-140
Main Authors: Bonin, Hubert, Momzikoff, Sophie, Kozovoï, Andreï
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Si l’environnement général de cette histoire des relations économiques entre la Russie et l’Europe occidentale est grosso modo déjà bien connue, après les nombreux ouvrages publiés sur l’histoire des entreprises, des banques, des emprunts, des chemins de fer déployés en Russie – que l’on songe aux travaux de René Girault, de John McKay ou de Valerij Bovykin – cet ouvrage, fruit d’un colloque international, renouvelle nombre de cas thématiques et, surtout, fournit une approche originale en termes d’imbrications des investissements, des innovations, des financements, en particulier par le biais des transferts de technologies. C’est une diplomatie de la matière grise qui prend corps entre les années 1840 et les années 1910. Aussi les actes de ce colloque, tenu à Paris en juin 2016 dans la cadre d’un programme de l’Agence nationale de la recherche (« Les Français dans la vie scientifique et intellectuelle russe »), constituent-ils une contribution pertinente aux réflexions sur l’émergence (« décollage », « rattrapage » à la Gerschenkron) de la Russie en tant que puissance économique. Comme le rappelle Dominique Barjot dans son introduction, l’enjeu était tout à la fois de valoriser des ressources naturelles énormes, agricoles ou minières, et de construire une puissance apte à s’affirmer face aux géants ouest-européens. Il aurait pu rappeler que même l’URSS, dans ses débuts, s’est appuyée sur des transferts de technologies nord-américaines, avant son repli autarcique. Or le modèle de développement de la Russie d’avant 1918 inclut le tissage de connexions « savantes » avec l’Ouest – et ce, y compris pendant la Grande Guerre, qui aurait pu être incluse dans le livre (Schneider, etc…
ISSN:0335-2013
2105-2654
DOI:10.3917/ri.179.0135