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L’émeute des tramways de Montréal (1955) et la mauvaise conduite des étudiants : un cas d’appropriation de l’espace urbain

L’émeute des tramways de 1955, qui a paralysé Montréal pendant toute une journée, demeure un épisode méconnu de l’histoire de la ville. Précédée par deux journées de manifestations, impliquant des étudiants et de jeunes « voyous », l’émeute a déclenché une série de réactions qui ont mis en lumière d...

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Bibliographic Details
Published in:Urban history review 2018-09, Vol.47 (1-2), p.55-69
Main Author: Poitras, Daniel
Format: Article
Language:eng ; fre
Subjects:
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Description
Summary:L’émeute des tramways de 1955, qui a paralysé Montréal pendant toute une journée, demeure un épisode méconnu de l’histoire de la ville. Précédée par deux journées de manifestations, impliquant des étudiants et de jeunes « voyous », l’émeute a déclenché une série de réactions qui ont mis en lumière de quelle façon différentes autorités (municipales, journalistiques, universitaires) percevaient le rôle de la jeunesse et les dangers de la délinquance. La clémence accordée aux étudiants et la sévérité à l’égard des autres jeunes a révélé comment la « mauvaise conduite élitaire » des premiers était non seulement validée par les autorités, mais également au coeur de la reproduction de l’ordre social. Si les étudiants étaient partie prenante de cette reproduction, ils ont aussi utilisé l’émeute pour enclencher une série de réflexions, particulièrement à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, sur l’autonomie universitaire et la nécessité de créer un mouvement étudiant élargi capable de canaliser l’énergie des parades estudiantines pour transformer les corps étudiants en acteurs de la scène municipale.
ISSN:0703-0428
1918-5138
DOI:10.7202/1064878ar