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The Marquis de Sade and the Question of Population
In four major texts written between 1795 and 1799 (Aline et Valcour, Histoire de Juliette, La Nouvelle Justine, and La Philosophie dans le boudoir), Sade shows a keen interest in the question of population. He develops something approaching a coherent system, in which ‘propagation of the human speci...
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Published in: | Population (English ed. : 2002) 2019-01, Vol.74 (3), p.237-256 |
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Main Authors: | , |
Format: | Article |
Language: | English |
Subjects: | |
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Summary: | In four major texts written between 1795 and 1799 (Aline et Valcour, Histoire de Juliette, La Nouvelle Justine, and La Philosophie dans le boudoir), Sade shows a keen interest in the question of population. He develops something approaching a coherent system, in which ‘propagation of the human species’ is considered an impediment to well-being, both for the individual and for society as a whole. Sade contends that no effort should be spared to limit human ‘propagation’, arguing that the species holds no exceptional status in nature. Child abandonment, infanticide, sodomy, and abortion are presented as checks on population. Further, like Malthus at the same time, Sade fears an increase in the numbers of the poor; he expresses outright hostility to any efforts to relieve their condition. Whatever the excesses of Sade’s characters, the ideas articulated in their ‘disquisitions’, owing to their coherence and originality, warrant serious examination. Whereas for Malthus the principle of population ultimately justifies moral restraint, for Sade, the pursuit of pleasure must always prevail. The Sadean theory of population is founded on the dialectic between destruction and creation.
Dans quatre de ses textes majeurs (Aline et Valcour, Histoire de Juliette, La Nouvelle Justine et La Philosophie dans le boudoir) écrits entre 1795 et 1799, Sade manifeste un intérêt certain pour la question de la population. Il élabore ce qui pourrait s’apparenter à un système cohérent. La propagation de l’espèce humaine est envisagée comme une entrave au bien-être tant à l’échelle collective qu’au niveau individuel. Pour Sade, tout devrait être mis en œuvre pour limiter cette propagation, puisque l’humanité ne peut revendiquer aucun statut d’exception dans la Nature. L’abandon d’enfants, l’infanticide, la sodomie ou l’avortement sont alors présentés comme autant de freins à la population. Par ailleurs, comme Malthus à la même époque, Sade craint un accroissement du nombre des pauvres et se montre par conséquent hostile à toute aide envers eux. Au-delà des excès auxquels se livrent les personnages des romans de Sade, dont les « dissertations » illustrent ses conceptions en la matière, les idées développées dans ces œuvres, en raison de leur cohérence et de leur originalité, méritent une véritable attention. Alors que chez Malthus le principe de population légitime en dernier ressort la contrainte morale, pour Sade le principe de plaisir doit toujours prévaloir. La dialectique de la d |
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ISSN: | 1634-2941 0032-4663 1958-9190 1957-7966 |
DOI: | 10.3917/popu.1903.0251 |