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Leibniz on Relations, Again
Dans son article, Florian Vermeiren attribue à Leibniz, comme d'autres interprètes avant lui, une distinction entre deux types de relations (une distinction qui est clairement présente dans les écrits de Leibniz) : i) les relations au sens propre (la paternité subsistant entre Sophronisque et S...
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Published in: | Studia Leibnitiana 2022-07, Vol.54 (2), p.250-266 |
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Format: | Article |
Language: | English |
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Summary: | Dans son article, Florian Vermeiren attribue à Leibniz, comme d'autres interprètes avant lui, une distinction entre deux types de relations (une distinction qui est clairement présente dans les écrits de Leibniz) : i) les relations au sens propre (la paternité subsistant entre Sophronisque et Socrate), que Leibniz considère comme situées 'hors des sujets' impliqués; 2) les propriétés relationnelles, comme < être père > (inhérente à Sophronisque) qui sont inhérentes à un sujet particulier. Selon Vermeiren, Leibniz ne considérerait comme 'purement mentales' que les relations hors des sujets et non les propriétés relationnelles, au moyen desquels, en revanche, les individus du monde leibnizien seraient véritablement reliés. En ce sens, Leibniz admettrait donc la réalité des relations, qui joueraient un rôle très important dans son ontologie. Cependant, au moins depuis 1686 (année de rédaction du Discours), Leibniz admet que le monde n'est constitué que d'individus avec leurs modifications internes : de même qu'il n'existe pas de propriétés ayant une jambe dans un sujet et une jambe dans un autre, il n'existe pas d'individus liés entre eux par un quelconque nexus matériel ou des liens réels. Ainsi, si nous dressons une liste de tous les pères d'une part et de tous les fils de l'autre, il reste le problème de savoir comment relier correctement les pères à leurs fils. Attribuer à chacun des deux individus apparentés une propriété relationnelle ne suffit pas à les relier. Le fait d'être un père pour David doit nécessairement renvoyer d'une manière ou d'une autre à Salomon en tant que fils. Leibniz en est conscient, comme le montrent ses tentatives d'analyse des propositions relationnelles dans ses essais sur la grammaire rationnelle. Etant donné la phrase < Cajus est tué par Titius >, par exemple, Leibniz tente de la réduire à une inférence entre une paire de phrases catégorielles, chacune attribuant un prédicat relationnel au sujet. Les relations (et les propriétés relationnelles) résultent des substances et de leurs modes, « sans produire aucun changement » d'elles-mêmes mais seulement en vertu d'une conséquence, c'est-à-dire d'une inférence logique. L'image du monde dérivée de la Monadologie et d'autres écrits de Leibniz est celle d'un monde composé d'une collection d'individus isolés, indépendants les uns des autres et dépourvus de connexions mutuelles. Les propriétés relationnelles correspondent à des modifications internes de chaque individu : le second ter |
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ISSN: | 0039-3185 2366-228X |
DOI: | 10.25162/SL-2022-0013 |