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Jusqu'à mon dernier souffle: LE CHANT DU CYGNE DE BOLLYWOOD?

À l'heure où il semble bien que le terme même de « Bollywood » est contesté de toutes parts et ne paraît plus correspondre à une réalité tant artistique qu'économique (voir l'analyse qu'en fait Ophélie Wiel dans Bollywood et les autres, Buchet-Chastel, 2011 ; Positif n" 619,...

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Bibliographic Details
Published in:Positif (Paris : 1952) 2013-01 (623), p.28
Main Author: Viviani, Christian
Format: Magazinearticle
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:À l'heure où il semble bien que le terme même de « Bollywood » est contesté de toutes parts et ne paraît plus correspondre à une réalité tant artistique qu'économique (voir l'analyse qu'en fait Ophélie Wiel dans Bollywood et les autres, Buchet-Chastel, 2011 ; Positif n" 619, septembre 2012), Jusqu'à mon dernier souffle peut se recevoir comme l'exemple de ce que Bollywood a pu signifier, en même temps qu'il revêt déjà un caractère anachronique, voire suranné, qui n'est pas étranger au charme qu'il suscite. Alors que le scénario indien a tendance à beaucoup vagabonder (ce qui, non sans attrait, est l'une des raisons de la durée standard de trois heures des films du pays), Aditya et Yash Chopra ont su, dans Veer-Zaara et, aujourd'hui, dans Jusqu'à mon dernier souffle, créer un cadre dramaturgique mieux contrôlé, qui respecte pourtant les figures de style chères au public : amours contrariées, double rôle féminin, structure binaire (imposée par l'incontournable « intermission »), coups de théâtre. Meera, la catholique, dépasse le cadre de sa religion pour faire vivre toute une spiritualité, aussi exaltante que génératrice de frustrations et de culpabilités, tandis qu'Akira représente une Inde moderne, éprise d'émancipation et de nouvelles technologies, et qui assume avec éclat sa propre sensualité (le ballet où elle est seule au milieu d'une troupe de soldats en uniforme).
ISSN:0048-4911